Laura Garcia Vitoria

Territorios del conocimiento/Territoires de la connaissance Sociedad del conocimiento/Société de la connaissance : les regards sur l'identité personnelle et professionnelle dans la société de la connaissance

9/18/2008

Le premier Musée Archéologique Virtuel : le MAV

Il a fallut trois années de travail, dix millions d’euros, un espace de 1.500 mètres carrés, ingénierie logicielle avec technologies de dernière génération (laser, réalité virtuelle, scanner, écrans tridimensionnels), pour reconstruire, à Herculano, les villes de Pompéi et Herculanum et tous les chantiers archéologiques de la Campanie, depuis Cumes jusqu’à Sorrente.
Les fouilles se sont transformées en reconstructions de réalité virtuelle et augmentée, ont été nécessaires des années de recherches des archéologues et des spécialistes du monde entier.
Les écrans disparaissent dans des flaques d’eau cristallines, les lanternes magiques et miroirs oxydés par le temps, les changements de température et les suggestions olfactives transforment la visite en la rendant plus réaliste.
Avec une scénographie minime et l’emploi d’une technologie immersive, interactive et invisible, le visiteur a la sensation de faire partie d’un événement qu’il contribue à déterminer.
Tout le musée est géré par un seul et unique logiciel qui, à partir de l’identité de visiteurs, reconnus à travers d’une plaque électronique qui rassemble son âge, sexe et nationalité, contrôle plus de 70 installations, de façon à ce que celles-ci se reconfigurent en changeant la langue et le contenu. Dans la maison de tolérance, les images érotiques se cachent lorsque le programme détecte la présence des enfants. Le mécanisme s’active aussi dans les thermes, où les visiteurs doivent nettoyer un cristal embué par des scènes intimes, tandis que l’on perçoit la forte odeur des parfums. Le mécanisme de reconnaissance fonctionne aussi lorsque le visiteur se promène dans les rues du marché virtuel, puisque le système acoustique reconnait le visiteur et lui parle dans sa langue.
Grâce à une technique que l’armée utilise pour tromper l’ennemi, le son se forme dans un point lointain de son origine, ainsi le public perçoit des morceaux de conversations qui le plonge dans des conspirations, des histoires d’amour et des scènes de la vie quotidienne de l’époque romaine. Le parcours commence avec une galerie, où les visages des anciens habitants prennent vie et ils racontent leurs histoires.
La reconstitution du puit permet au visiteur de interagir avec un seul geste du mouvement de la main sur la surface liquide, tandis que la chute d’une pierre virtuelle provoque de vrais éclaboussements. Lorsque nous sortons des souterrains, dans un mur d’eau nébulisé, qui représente le nuage piroplastique qui tua les habitants, nous pouvons visualiser des scènes urbaines et rurales avant que les cendres conservent éternellement ces corps dans la position qu’ils tenaient alors. Nous pouvons aussi reconstruire mosaïques et visiter les résidences de patriciens.
Le coeur du musée est le CAVE, une installation de réalité virtuelle qui permet de se promener à travers les maisons et les jardins de Pompéi, Stabies et Herculanum. On a opté pour des solutions intuitives et transparentes, on interagit avec la main seulement.
A la différence d’une collection permanente, où le matériel s’expose selon des régles fixes et inaltérables, ici tout fait l’objet d’une expérimentation continue. Un livre virtuel interagit avec les principales fresques de la zone et une table interactive fournit des informations sur la gastronomie de l’époque.